« Nous prenons constamment des décisions. Cela nous semble tellement naturel que nous n’avons pas l’impression d’avoir besoin d’une méthode particulière. Pourtant, même les meilleurs d’entre nous commettent régulièrement des erreurs prévisibles »
Ce passage est extrait du livre « Vous allez commettre une terrible erreur» d’Olivier Sibony, professeur affilié de stratégie à HEC Paris. Il a accompagné, pendant 25 ans, les décisions des dirigeants au sein du cabinet McKinsey.
Nous sommes de bons dirigeants qui prennent de mauvaises décisions, dit l'auteur.
Ce sont des écarts réguliers par rapport aux choix dits rationnels.
Le livre regorge d’exemples. J’ai choisi dans cet épisode de parler du biais d’intuition cher aux entrepreneurs.
Quand l’écouter ?
Quand la pratique durable vous a permis de tirer des enseignements, d’apprendre.
Parfois, vous surestimez la pertinence de votre expérience, votre capacité à extrapoler à partir de situations particulières.
Dans ce cas, il faut mieux ne pas se fier à votre intuition.
Les biais de modèle mental apparaissent quand vous cherchez des explications à des choses complexes.
Le biais de confirmation, par exemple, vous fait voir ce que vous avez envie de voir.
Ensuite, les biais d’action et d’inertie.
Le premier pousse à entreprendre ce que vous ne devriez pas faire.
Le biais d’optimisme vous pousse à être trop confiants dans l’exactitude de vos prévisions, à sous-estimer un concurrent.
Le second vous pousse à ne pas faire ce que vous devriez faire. C’est l’opposé !
L’aversion à la perte va vous pousser à continuer à investir dans un projet alors que les signaux sont au rouge.
Enfin, Il y a les biais de groupe.
Commençons par les premiers.
Lors d'une réunion, la pression sociale est forte.
Vous n'avez pas partagé votre avis, il était différent de la position défendue par la majorité du groupe.
Votre envie de tenir compte de l’avis des autres a été plus forte, elle vous pousse à aller dans le sens des autres.
Votre attitude a donc privé ces personnes d’informations intéressantes, avec des conséquences néfastes.
Enfin, l’auteur parle des biais d’intérêts.
Nous agissons tous en fonction de nos intérêts, certains comportements sont conscients, intentionnels, mais, d’autres sont inconscients.
N’essayez pas seul !
La bonne décision allie le collectif et la méthode.
Chacun corrige les biais des autres.
Et la méthode permet d’éviter les effets de groupe décrits ci-dessus.
Elle repose sur trois piliers :
Deux exemples sont décrits dans le podcast : la technique pré mortem et la proposition d’alternatives.
Ayez recours aux informations originales (avis extérieurs, liste de critères de décision, ..).
Elle favorise cette dynamique de décision. Cette agilité traduit bien l’ADN des entrepreneurs.
Vous allez commettre une terrible erreur, Olivier Sibony, Flammarion
Vous allez redécouvrir le management, 40 clés scientifiques pour prendre de meilleures décisions, Olivier Sibony, Flammarion
C’est vraiment moi qui décide, les raisons cachées de nos choix, Dan Ariely, Flammarion
Rework, Travailler autrement, Jason Fried, David Heinemeier, Maxima Editions