L’art subtil de s’en foutre ? Adieu le règne de la pensée positive, la course au bonheur illusoire. Soyez différent, soyez vous-même ! Mobilisez-vous pour ce qui est vrai, immédiat, important à vos yeux. Comment faire ? Découvrez la méthode de Mark Manson.
Ce livre a été publié en 2016 par Mark Manson, un entrepreneur et bloggeur. Il a été traduit en français en 2017.
D’abord, ce qui retient l’attention, c’est la couverture orange et son titre en noir. Et ce n’est pas tout ! L’auteur opte pour le tutoiement, il sort des sentiers battus, c’est impertinent, mais, tellement juste.
Aujourd’hui, nous vivons le règne de la pensée positive.
Sois plus heureux, sois en meilleur santé, plus productif. En résumé, sois parfait, exceptionnel et gagne une fortune.
Une course au bonheur illusoire met en avant ce que vous n’êtes pas, ce qui vous manque, qui vous devriez être…
Alors, l'auteur a décidé de dire stop. Sa sagesse ? l’art subtil de s’en foutre.
Attention, cela ne veut pas dire être indifférent. C’est vous mobiliser pour ce qui compte vraiment, ce qui est vrai, immédiat, important à vos yeux.
Vous simplifier la vie contribue à faire de vous quelqu’un de vraiment heureux.
S’en foutre est un moyen simple de réorienter vos attentes, de distinguer ce qui compte et ce qui ne compte pas.
L’auteur vous invite à accepter vos limitations, il considère toute expérience négative comme un moyen d’accélérer les apprentissages.
Ces 180 pages sont truffées d’anecdotes personnelles avec parfois un humour un peu potache.
C’est l’histoire d’un parcours, celui de quelqu’un qui se confronte à la peur, aux problèmes, un homme responsable, engagé.
Ce qui change tout ? La loi, celle de l’effort inversé du philosophe Alan Watts.
Plus on cherche à se sentir mieux, moins, on se sent bien. Le fait de vouloir obtenir quelque chose, de chercher continuellement le bonheur ne fait que renforcer votre sentiment de manque.
Quand on se préoccupe moins de réussir certaines choses, on les réussit mieux.
L’aspiration à vivre des expériences plus positives est en soi une expérience négative. Et vivre des expériences négatives qui se présentent, s’imposent à vous constitue, en soi, une expérience positive.
En résumé, tout ce qui vaut la peine s’obtient en acceptant l’expérience négative associée.
On est à dix mille lieues de l’air du temps qui prône plutôt la positivité et l’optimisme permanents.
Vous et moi sommes entourés d’individus narcissiques. Ils affichent leur réussite et ne manifestent pas le moindre faux pas. Les réseaux sociaux sont une caisse de résonance formidable, ils invitent à ne poster que des contenus positifs et attractifs.
A l’autre extrême, vous avez des personnes qui pensent que leurs problèmes sont insurmontables.
La plupart des gens sont dans le déni ou adoptent une posture de victime. Ces deux profils ont été bercé par cette imaginaire d’un individu exceptionnel qui doit vivre une vie exceptionnelle.
Moi, vous sommes des personnes exceptionnellement ordinaires dit l’auteur.
L’insatisfaction, le mal être font partie de la nature humaine, ils sont des éléments nécessaires à la construction du bonheur. La souffrance, la perte sont inévitables, alors, n’essayez même pas d’y échapper, d’y résister !
N’attendez pas une vie sans problèmes, dit l’auteur.
Au contraire, il vous souhaite une vie pleine de bons problèmes dans lesquels ils vous invitent à vous plonger. Le bonheur est le produit d’une résolution d’un problème qui vous tient à cœur.
A la question de savoir ce qui vous ferait plaisir dans la vie, demandez-vous quelle souffrance êtes-vous prêt à endurer. Pourquoi êtes-vous prêt à en chier ?
Il va même plus loin. Plutôt que de vous demander comment arrêter de souffrir demandez-vous pourquoi vous êtes en train de souffrir, pour quelles causes, pour quel but.
Vous voulez un exemple ?
Pensez à un dernier moment douloureux que vous avez vécu. Cette expérience négative a été un tremplin pour changer, oser, sortir de votre zone de confort. Elle vous a rendu plus fort..
L’auteur définit la conscience de soi comme un oignon avec différentes couches.
La première est basique, il s’agit d’appréhender vos émotions. La seconde est la capacité à vous demander pourquoi vous ressentez celles-ci.
Et la troisième, la plus importante, parle de vos valeurs personnelles. Bref, grâce à elle, vous évaluez vos actions.
Elles déterminent votre façon de voir les problèmes, comment vous allez agir face à ceux-ci. Vos valeurs traduisent ce que vous cherchez : le bonheur sur le long terme ou une version courte termiste superficielle.
Parlons justement des fausses valeurs. Elles sont des idéaux inextricables, ce sont des superstitions, socialement destructrices, elles ne sont ni immédiates, ni contrôlables.
L’auteur en identifie 4 !
Il est une forme de satisfaction, la plus facile à obtenir et donc à perdre.
Nécessaire à certaines doses, mais, pas suffisant en soi. Superficiel et addictif.
Le bonheur vient lui de la résolution de problèmes. Le plaisir n’est pas la cause du bonheur, mais, un effet.
Quand vos besoins fondamentaux sont satisfaits, la corrélation entre bonheur et réussite matérielle est très faible, voire quasiment nulle nous dit l’auteur.
Pourquoi ? Ce comportement vous empêche de tirer les leçons de vos erreurs en regardant les choses différemment. Adieu les enseignements de l’expérience !
Être positif ? Son charme est surévalué. Encore une échappatoire, une façon de fuir vos problèmes.
Réprimer les émotions négatives, c’est les prolonger, les perpétuer ! Souvenez vous de la loi de l’effort inversé.
Oui, parfois, il faut passer par beaucoup d’efforts, de douleurs, de colère. Comme disait Freud : « Un jour, avec le recul, les années de lutte t’apparaîtront comme les plus belles. »
Elles sont réalistes, socialement constructives, immédiates et contrôlables. Des exemples ? l’honnêteté, la vulnérabilité, la curiosité, l’humilité et la créativité.
L’art subtil de s’en foutre, c’est vous concentrer sur qui compte, c’est adopter les valeurs qui ne sont pas les plus répandues.
Elles sont les plus profitables, elles répondent à la loi de l’effort inversé. Elles demandent de vous confronter à vos problèmes, elles sont inconfortables.
L’auteur a identifié 5 valeurs.
Selon lui, il suffit de réaliser qu’on est responsable de tout ce qui nous arrive dans la vie, quelles qu’en soient les circonstances, pour évoluer.
Vous allez me dire que vous ne contrôlez pas tout ? L’auteur est d’accord avec vous ! Selon lui, on contrôle toujours le regard que l’on porte sur ce qui nous arrive et la façon dont on réagit.
Revendiquer la responsabilité de ses propres problèmes, c’est obtenir des enseignements qui sont très précieux et cela nous permet de corriger nos travers.
Vous êtes ignorant, vous le savez, et vous cultivez le doute permanent par rapport à vos croyances.
Faites-vous moins confiance, dit Mark Manson !
Plus on cherche de certitude à propos de quelque chose, plus on renforce en soi le sentiment d’incertitude et d’insécurité.
L’inverse est vrai aussi. Plus vous consentez à l’état d’incertitude, plus on apprécie de progresser dans la connaissance de ce qu’on ignore.
Bon, voici une seconde loi, celle de l’évitement.
Plus une chose met en danger votre identité, menace de modifier l’appréciation (positive ou négative) que vous avez de vous-même, plus vous allez l’éviter.
C’est la raison pour laquelle vous repoussez vos projets, cela explique que vous redoutez autant l’échec que la réussite car ils mettent en péril qui vous croyez être.
Revenons à l’incertitude. Mark Manson propose trois questions pour vous aider à cultiver le doute.
Question n ° 1 : Et si j’avais tort ?
Question n ° 2 : Et si tel était le cas, Qu’est-ce que cela voudrait dire ?
Question n ° 3 : Le fait d’avoir tort créerait-il un problème meilleur ou pire que mon problème actuel, pour moi et les autres ?
La vie apprend à éviter l’échec, cela commence avec l’école, le système scolaire.
Les médias montrent des réussites spectaculaires sans parler de ce qu’il y a derrière tout cela, les heures de travail, d’entrainement.
Refuser l’éventualité de l’échec revient à fermer la porte à toute possibilité de réussir.
La souffrance fait partie du processus. Chercher à s’en abstraire, la masquer, se complaire dans la pensée positive revient à se priver de la motivation indispensable à toute métamorphose nous dit Mark Manson.
Dans ce chapitre sur l’échec, L’auteur revient sur le lien entre action et motivation.
On pense souvent qu’il faut être motivé pour agir. L’auteur propose l’inverse, agir entraine la motivation.
Fais quelque chose et le reste suivra ! Le résultat est de toute façon un progrès et vous ne redouterez plus de vous vautrer, ajoute l’auteur.
C'est la capacité à entendre non pour définir clairement ce que vous acceptez ou pas dans votre vie.
Apprendre à dire non pour concentrer votre énergie sur quelques objectif prioritaires, j’ai déjà abordé ce sujet dans un précédent épisode. Vous retrouverez la référence à la fin de ce podcast.
Il s'agit de la contemplation de votre condition de mortel. Oui, considérer votre propre mort aide à relativiser !
Pour vous concentrer sur ce qui compte,
J’espère que cet épisode vous aura donné des pistes pour être différent, pour être vous-même.
Pour compléter l’approche de Mark Manson et apprendre à dire non, vous pouvez écouter l’épisode du Sirop qui décortique l’essentialisme, le livre de Greg McKweown.
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Responsable Innovation Humilité Accepter l'échec nous dirigent vers la réussite 🎯 Merci pour ton SIROP 👍👏
Un livre décalé qui nous permet de lâcher prise, enfin !