Débordé, surmené, vous avez l’impression que ce sont les autres qui gèrent votre agenda. Greg Mc Kweown vous propose une méthode en trois étapes : examiner, éliminer et réaliser. Plus que des techniques, découvrez l’essentialisme, faire moins et mieux, une nouvelle façon de penser et d’agir.
Son auteur Greg Mckeown vient du monde du conseil en stratégie. Aujourd’hui, il est aussi conférencier et parcourt le monde pour diffuser ses idées, notamment auprès des entreprises.
Ce livre est complémentaire à deux autres ouvrages dont je vous ai déjà parlé.
Le premier est The one thing de Jay Papasan
Le second est un rien peut tout changer, de James Clear. Un livre pour prendre de bonnes habitudes.
Ce troisième livre est un manuel anti-action. Tout est fait pour qu’on en fasse moins et mieux. Pas de temps en temps, non ! De façon permanente et méthodique…
Il ne s’agit pas d’une liste de techniques à mettre en place, il y a en a, je vous en donnerai quelques-unes. Mais, c’est surtout une nouvelle façon d’agir, de penser.
Derrière ce côté pragmatique, se cache de vraies questions, celles qui comptent.
L’auteur insiste, aussi, sur le pouvoir que vous laissez à ceux qui vous entourent.
Si vous n’établissez pas vos priorités, quelqu’un d’autre le fera pour vous dit-il.
Dire oui, devient un automatisme rajoute-t-il.
Il décrit aussi le paradoxe du succès.
On réussit car on a un objectif clair. Puis, on a accès aussi à de nouvelles opportunités. Le temps, l’attention sont fortement sollicitées. On finit par s’éparpiller.
L’effet pervers du succès est qu’il vous fait oublier ce qui avait conduit à cette réussite : la vision claire de vos objectifs.
La réussite mène, alors, à votre perte, sauf si vous adoptez une démarche essentialiste.
Pourquoi ?
On a trop de choix. Plus on en a, plus la qualité de la décision se détériore nous dit l’auteur.
Trop de pression sociale, aussi, et puis, surtout, l’idée que nous pouvons tout avoir.
En résumé, l’essentialisme, ce n’est pas une corde de plus à votre arc nous dit l’auteur.
C’est une façon d’être, de penser, un état d’esprit : vous faites mieux avec moins.
Reprenons maintenant trois croyances principales et transformons les à la sauce essentialiste.
Chacun est libre de choisir comment dépenser son temps, son énergie.
Et si vous ne le faites pas, d’autres le feront à votre place.
Le « je dois » devient « je décide ». L’auteur vous invite à exercer le droit de choisir.
Pour lui, les choses qui comptent vraiment sont très rares.
Il faut passer du temps à chercher ce qui est précieux, cela en vaut la peine !
Pour le non essentialiste, presque tout est essentiel. Les occasions sont équivalentes.
Pour l’essentialiste, presque tout est accessoire. Distingue les occasions en or !
Il insiste sur la nécessité de faire des sacrifices. On ne peut pas tout avoir ou tout faire.
Dire oui à une chose suppose d’en refuser d’autres. A quoi devez-vous renoncer devient alors à quoi avez-vous envie de vous consacrer ?
L’essentialisme ne vise pas seulement la réussite, il cherche aussi une raison d’être qui donner du sens à sa vie.
L’essentialisme n’est pas une pratique, c’est une part de soi. Davantage de clarté, de contrôle, de plaisir.
Vous l’avez compris le « Je veux tout maintenant » se transforme en « je trouve la bonne chose, pour la bonne raison, au bon moment ».
Comment y arriver ?
Oui s’échapper du quotidien pour vous concentrer, libérer du temps et de l’espace nécessaire pour examiner les questions et les possibilités.
Une plage horaire par jour, car plus on va vite, plus on est occupé et plus on a besoin de temps pour penser, prendre du recul, lire aussi.
L’auteur parle d’avoir une attitude de journaliste.
Analyser toutes les informations et trouver ce qui les relie.
L’essentialiste se concentre sur ce qui fait sens, écoute ce qui ne se dit pas, filtre les informations. Bref, tout ce qui se trouve entre les lignes.
Cette activité est essentielle, elle est loin d’être futile ! Pourquoi ?
Elle favorise la curiosité, la créativité, elle élargit le champ des possibles.
En effet, votre meilleur capital pour contribuer à ce monde, c’est vous ! Alors, protégez le !
Une heure de sommeil en plus égale une productivité accrue.
Le sommeil stimule la créativité, permet de mieux réfléchir. Il permet aussi d’augmenter votre puissance cognitive, et améliore la capacité de résoudre des problèmes.
Evaluer, hiérarchiser, la vraie question, c’est celle des critères.
Si votre réponse n’est pas un oui définitif, alors, c’est non.
L’auteur propose la règle des 90 %. Vous attribuez à chaque possibilité une note entre 0 et 100 et ne garder que celle qui sont supérieures à 90%, celles pour lesquelles vous êtes entièrement convaincu.
Attribuer une valeur numérique oblige à vous décider de manière consciente, logique, réfléchie plutôt que des critères flous.
L’essentialiste dit oui à 10 % des occasions. Ces choix sont basés sur des critères stricts et clairement formulés. Il est sélectif, clair et juste. Si c’est pas clairement oui, alors, c’est non.
Comment écarter le superflu ?
Il faut les préciser, les clarifier, car s’ils sont flous, c’est la perte de temps assurée !
Pour définir précisément votre objectif, l’auteur propose de déterminer votre intention essentielle.
Ce n’est ni un objectif trimestriel, ni un énoncé de valeurs, ni une mission générale, vague.
C’est une stratégie concrète et inspirante. Elle est chargée de sens et mesurable.
La combinaison des deux ! Parfois, on est trop dans l’un ou dans l’autre.
Alors, concrètement, comment faire ? En vous posant une question !
La voici : comment allez-vous savoir que vous avez réussi ? Si votre intention est concrète, vous tenez la réponse !
Apprendre à dire oui lentement et non rapidement, c’est une citation d’un entrepreneur lue dans ce chapitre.
Dire non, c’est gagner le respect plutôt que la popularité.
Vous signalez à votre interlocuteur que votre temps est précieux, c’est ce qui distingue le professionnel de l’amateur dit l’auteur.
Vous connaissez peut-être le biais de l’aversion à la perte.
Vous ne voulez pas admettre que les couts engagés ne sont pas récupérables, alors, vous ne prenez pas de décision, vous n’abandonnez pas la partie et vous continuez à investir…
Vous vous dites pourquoi arrêter alors que vous avez déjà tant donné pour ce projet et vous pensez que si vous poursuivez vos efforts, vous pouvez y arriver. Vous avez du mal à admette vos erreurs.
L’essentialiste fait preuve de courage. Comment ?
Il se pose deux questions :
Si vous n’étiez pas engagé dans ce projet, que seriez vous prêt à lui consacrer aujourd’hui ?
Que pourriez vous faire du temps, de l’argent qu’il vous reste si vous arrêtiez maintenant ?
Enfin, l’essentialisme, c’est aussi deux postures qui traduisent une façon de vivre les choses différemment.
Avoir la posture d’un monteur de film, il élimine mots, images, détails qui détournent l’attention de l’essentiel. Il voit ce qui est important.
L’essentialiste pense qu’améliorer signifie ôter quelque chose plutôt qu’ajouter.
Enfin, l’auteur insiste sur l’importance de poser des limites.
Elles ne sont pas vues comme des contraintes, mais, comme une libération.
Ne pas poser de limites, vous allez vous retrouver emprisonné par les barrières posées par les autres nous dit l’auteur.
Il faut les énoncer ajoute-t-il. Il serait irréaliste d’attendre que les autres les devine…
L’auteur nous explique, dans cette dernière partie, comment réaliser, concrétiser vos objectifs.
Ici, on retrouve des idées déjà présentées dans d’autres ouvrages.
Concentrons nous sur quelques astuces, trucs !
Cela commence par l’importance de se préparer, et même plus. L’essentialiste prévoit des zones tampon de temps pour les imprévus.
Il ajoute toujours 50 % à son estimation de temps car on sous estime toujours le temps que va prendre une tâche.
Ensuite, il parle des obstacles à éliminer pour mieux avancer. Ici, aussi, il invite à réfléchir en amont aux trainards, l’obstacle majeur qui freine tout. Et pour identifier ce trainard, rien ne vaut de repartir du début, de l’intention essentielle.
Ensuite, viennent des chapitres sur le pouvoir des petites victoires, l’essentialiste commence modestement en misant sur un développement progressif, dit l’auteur.
Nous retrouvons ici l’idée de l’ouvrage de James Clear qui insiste sur l’impact des micro changements.
L’auteur invite à se concentrer sur le progrès minimum viable.
Il s’agit en effet de chercher le plus petit progrès utile aux missions essentielles que vous avez.
Cette approche me fait penser à la question déterminante de Jay Papasan, l’auteur de The One Thing : quelle est la chose essentielle que vous pouvez faire aujourd’hui qui vous permettrait de rendre tout le reste plus facile ou inutile ?
Cet ouvrage, ce sont trois verbes : distinguer, éliminer et réaliser.
Et plus encore, ce livre rappelle trois choses importantes :
J’espère que cet épisode vous aura donné envie de faire trier, de vous concentrer sur ce qui compte vraiment.
Pour compléter cette approche, vous pouvez aussi écouter deux autres épisodes. L’épisode 5 de la saison 1 consacré à The one Thing et le premier épisode de la saison 2 : un rien peut tout changer.
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Rendez-vous dans 15 jours pour un nouvel épisode du Sirop !
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