S2 #8 Deep work, le livre pour retrouver votre concentration

Écouter cet épisode sur : 

"S’engager à travailler en profondeur n’est pas une posture morale, ni une prise de position philosophique, mais, c’est reconnaitre de façon pragmatique que la capacité de concentration est une habilité qui permet de faire des choses importantes. Les grands esprits créatifs pensent comme des artistes et travaillent comme des comptables". Cette citation est extraite de Deep work, l'ouvrage de Cal Newport qui vous explique comment retrouver votre concentration dans un monde de distractions.

Réussir en adoptant le Deep work, le travail en profondeur

Cet auteur vous invite à retrouver la concentration dans un monde de distractions. Avant de vous expliquer sa méthode et son secret, quelques mots sur le choix de cet ouvrage.

J’aime apprendre, il explique l’art d’apprendre plus vite des choses complexes ! Ce n’est simple, mais, en s’entrainant cela devient possible de modifier mes habitudes de travail.

Alors, ce livre expliquer ce qu’il faut faire, le pourquoi. Mais ce n’est pas tout, il va plus loin en expliquant la mise en œuvre. Cette combinaison de la théorie et de la pratique m’a toujours séduite.

Alors, quel est le secret de l’auteur ? C’est un adepte du travail en profondeur ! La vie de ce professeur d’informatique à l’université de Georgetown en témoigne.

Il publie chaque année 4 articles de qualité visés par ses pairs tout en étant devenu professeur d’une université prestigieuse. Bon, vous vous dites, tout cela a un prix. Il doit travailler beaucoup, sacrifier sa vie personnelle. Et bien non ! Il arrête de travailler à 17 h 30.

Bon revenons à la question de départ de cet ouvrage : comment réussir, triompher dans la nouvelle économie, celle de l’information. La réponse est simple : être capable de maîtriser rapidement des choses difficiles.

L’auteur fait un détour par la psychologie de la performance. Les chercheurs ont mis en avant un comportement efficace. La pratique délibérée garantit la maîtrise d’une tache exigeante sur le plan cognitif.

Il y a un fondement neurologique à l’efficacité de cette pratique. Pour faire court, quand vous vous concentrez sur une habilité particulière, vous allez forcer un circuit neuronal spécifique à s’activer, encore et encore et donc il se renforce.  

En résumé, pour apprendre rapidement les choses, vous devez vous concentrer intensément sans être distrait !

Une seconde capacité essentielle pour réussir dans cette économie, c’est de transformer ce potentiel latent en résultats tangibles appréciés par les autres. C’est la capacité à produire un travail d’un niveau exceptionnel en terme de qualité et de rapidité nous dit l’auteur.

Deep work, commençons par une définition

L’auteur définit le travail en profondeur comment une activité professionnelle menée dans un état de concentration absolue qui pousse les capacités cognitives jusqu’à leurs limites.

Cette capacité apporte le plus de valeur et pourtant, elle se fait de plus en plus rare.

Aujourd’hui, les travailleurs du savoir l’ont remplacé par le travail superficiel, peu exigeant sur le plan cognitif, souvent exécutés en étant distrait.

Ce constat n’est pas nouveau.  Alors, pourquoi le travail en profondeur n’est pas l’option qui est naturellement retenue ?  

Dans le monde de l’entreprise, tout semble bien plus important que celui-ci. L’auteur met en avant trois tendances qui vont dans ce sens : le bureau paysager, la messagerie instantanée et la présence sur les réseaux sociaux.

Dans l’entreprise, le travail superficiel est facile, celui en profondeur est plus compliqué à mettre en œuvre. L’auteur pointe du doigt ce qu’il appelle le trou noir en matière de critères d’évaluation.

Il est difficile de mesurer clairement l’impact de ces comportements sur le résultat financier. On a, alors, tendance à opter pour des comportements plus faciles à afficher sur l’instant.

En résumé, on s’attend à ce que vous lisiez et répondiez à vos mails rapidement, c’est la culture de la connectivité.

De plus, l’absence d’objectifs, d’indicateurs clairs sur la productivité et la valeur des travailleurs du savoir les poussent à se tourner vers un indicateur clair :  faire beaucoup de choses de façon voyante.

La preuve ? On s’affaire pour montrer qu’on est productif.

Passons maintenant aux 4 principes qui vont rééduquer votre esprit et replacer le travail en profondeur au centre de votre vie professionnelle.

Quatre formules pour travailler en profondeur  

Remplacer la distraction par la concentration n’est pas simple. Votre attention est sans cesse ramenée vers le superficiel. Vous êtes bombardé de sollicitations qui vous éloignent du travail en profondeur et votre quantité de volonté est limitée.

Plus qu’une intention, il faut donc des rituels, des routines afin de minimiser la quantité de volonté nécessaire pour basculer dans la durée dans un état de concentration intense nous dit Cal Newport.

Travailler en profondeur, l’auteur propose quatre formules.

La philosophie monastique élimine ou diminue considérablement les obligations superficielles. Cela concerne peu de personnes.

C’est le cas quand votre objectif professionnel est bien défini, extrêmement valorisé et votre contribution à l’économie, au monde claire et individualisée.

La philosophie bi modale c’est consacrer une partie de son temps à des activités profondes, l’autre étant destinée à n’importe quelle autre tâche.

L’auteur parle de Carl Jung, de Bill Gates qui choisissent de s’isoler pendant une certaine période loin du monde pour réfléchir.

La philosophie rythmique est une méthode de la chaîne, on génère un rythme, on élimine le besoin de dépenser de l’énergie à décider si et quand on travaille en profondeur.

Exemple : je démarre ma journée par une séance de travail en profondeur, cela devient une habitude, il faut préciser l’heure de démarrage.

La philosophie journalistique. On va caser dès que possible dans son emploi du temps, une séance de travail en profondeur. Ce n’est pas destiné au novice du travail en profondeur, il faut une certaine confiance en ses capacités !

Deep work, créer vos rituels

Pour définir votre rituel, vous devez déterminer où travailler et pendant combien de temps.

Mais, pas seulement. Il faut aussi réfléchir aux règles et processus de la séance pour que vos efforts trouvent un cadre.

On peut aussi réfléchir à tout ce qui peut soutenir cet effort. C’est le rituel du café qui marque le début d’une séance de travail en profondeur. Tout cela permet donc de mieux basculer dans un état de concentration.

Abordons maintenant une autre proposition de l’auteur. Reposer le cerveau améliore la qualité du travail fourni.

Oui, vous avez bien entendu. Cessez de penser au travail est aussi salutaire pour votre capacité à produire des résultats de qualité.

Cela favorise l’apparition de nouvelles idées, c’est aussi l’occasion de refaire le plein d’énergie en profondeur. Dans ce cas, l’attention est restaurée, l’auteur recommande, par exemple, la marche dans la nature qui offre un répit mental.

En résumé, les rituels intègrent le travail en profondeur dans votre emploi du temps.

Deep work, éviter de succomber aux distractions.

Plusieurs actions sont proposées, j’en ai sélectionné trois !  

D’abord, programmez à l’avance vos créneaux sur internet, éviter la toile en dehors de ces horaires.  L’utilisation d’une source de distraction ne diminue, alors, pas la capacité du cerveau à se concentrer. Vous avez organisé votre pause internet !

Pour augmenter votre concentration, l’auteur propose une autre façon de faire, c’est la seconde idée.

Vous allez identifier une tâche profonde qui est située au début de votre liste de priorités. Ensuite, vous estimez le temps que vous allez y consacrer en temps normal.

Puis, vous fixerez une date limite qui diminue considérablement la durée évaluée. Dans la mesure du possible, vous allez vous y engager publiquement. Le moyen d’y parvenir ? Travailler avec une grande intensité !

Enfin, la proposition que je préfère, la méditation productive.

Vous profitez d’une période où vous êtes occupé physiquement, la marche, la douche, la conduite, la course à pied, pour vous concentrer exclusivement sur un problème professionnel précis.

Cela permet d’améliorer rapidement votre capacité à réfléchir intensément. Voici deux conseils pratiques.  

Méfiez vous des distractions, des boucles. Votre cerveau est programmé pour éviter les dépenses énergétiques trop importantes. Il peut éviter d’approfondir le sujet en repassant en boucle des éléments déjà connus.

Pensez à structurer votre démarche de réflexion profonde. Passer en revue les variables pertinentes, puis, définissez la question à laquelle vous devez répondre en utilisant les éléments que vous venez d’identifier.

Deep work, dire adieu aux réseaux sociaux

Ils nuisent à votre capacité de concentration. Faut-il y renoncer complètement ? La sélection se fait en fonction de leurs avantages quels qu’ils soient.  

Ecoutons ce que dit l’auteur. L’utilisation d’un RS se justifie si vous êtes en mesure d’identifier n’importe quel bienfait associé ou une chose à côté de laquelle vous passeriez si vous n’utilisez pas l’outil en question.

Comment évaluer les outils ? Deux stratégies peuvent vous aider à prendre de bonnes décisions.

La première est d’adopter la loi de Pareto.

Pour chaque objectif, ayez deux ou trois actions importantes pour vous aider à les réaliser. On retrouve ici la loi de pareto : 80 % d’un effet donné provient de 20 % des causes possibles nous dit l’auteur.

Il faut donc déterminer si les outils de réseau utilisés aujourd’hui ont une influence positive considérable, négative considérable ou peu d’influence sur ces actions importantes.

La seconde est de déserter les réseaux sociaux pendant 30 jours.

Vous vous demanderez, alors, si ces journées auraient été meilleures si vous aviez continué à utiliser ce réseau social.

Et vous pouvez aussi vous demander ce que votre départ limité a eu comme impact sur les personnes.

Maîtriser le travail superficiel dans votre emploi du temps.

L’ouvrage propose de nombreuses actions. J’ai sélectionné trois exemples qui me parlent plus, qui font partie de mon quotidien.

Le premier conseil est de planifier chaque minute de votre journée.

Vous organiserez votre journée par créneaux, sa durée minimale est de 30 minutes, ce sont des activités professionnelles et personnelles.

Vous vous rendrez vite compte que vos estimations sont souvent fausses, vous sous estimerez souvent le temps nécessaire pour exécuter une activité.

Si vous n’êtes pas certain de la durée, prévoyez des créneaux de débordements, vous réagissez aux imprévus et pouvez remanier votre emploi du temps.

L’auteur propose aussi de déterminer un budget pour vos tâches superficielles. Elles ne dépasseront pas 30 à 50 % de votre temps, vous devez ensuite respecter ce budget. Cela passe sans doute par une première étape, déterminer la profondeur de vos activités actuelles.

Et voici le dernier conseil de Cal Newport. Il vous invite à appliquer la productivité à horaires fixes : finir votre journée à 17 h 30.

Comment est ce possible ?

En fixant des quotas stricts d’heures superficielles, En apprenant à dire non et En gérant votre temps de manière consciencieuse, une activité à part entière.

Deep work, un cas pratique : la gestion des e-mails

Un dernier exemple ? L’auteur propose une série d’actions pour reprendre le contrôle de vos e-mails.

Il explique notamment en faire plus quand on répond à un mail, cela réduit ensuite le nombre d’échanges supplémentaires.

Comment faire ? Il y a une règle : Réfléchir processus !

Vous partez de la situation actuelle (l’objet du mail) et vous vous demandez comment arriver au résultat souhaité moyennant un envoi minimum de mails. Il sait alors les informations qu’il doit rédiger dans sa réponse.

Ce n’est pas naturels, cela vous demande de la réflexion au départ, vous allez y passer plus de temps au démarrage pour en gagner ensuite. Quelques minutes supplémentaires pour éviter de passer de nombreuses minutes à lire et répondre à d’autres messages.

Un exemple :

Une personne m’envoie un mail pour me demander un rendez-vous. Je réponds en donnant mes disponibilités, je précise ce qu’elle doit faire si elle n’est pas disponible aux dates proposées.

Retrouver la concentration, la conclusion

Le travail en profondeur, vous vous demandez combien de temps par jour ?

Revenons à la pratique délibérée, pour un néophyte, 1 h 30 par jour est une limite raisonnable. Pour ceux qui sont entraînés et connaissent les difficultés de ce type d’activités, la limite est fixée à 4 heures, rarement au-delà. 

Pour visualiser les progrès, l’auteur vous recommande de commencer par 2 ou 3 séances par semaine. Il vous invite aussi créer un compteur de travail en profondeur. Cela prend la forme d’un calendrier avec une croix rouge lorsque vous avez réalisé une session de travail en profondeur, cela permet de visualiser votre entraînement et de mieux suivre les résultats.

Vous avez compris que le succès tient à la capacité à travailler en profondeur. Cette méthode est appliquée par l’auteur et par d’autres entrepreneurs. Le livre met aussi en avant les fondateurs de Basecamp, un éditeur de logiciels. Ils n’ont pas hésité à faire passer la semaine de travail de 5 à 4 jours dès 2007.

Jason Fried et David Heinemeier ont écrit plusieurs ouvrages. Justement, Rework, travailler autrement est d’ailleurs le livre qui a changé ma vie d’entrepreneure.

Alors, si vous avez envie de découvrir cet autre témoignage d’entrepreneurs, il vous reste à écouter le premier épisode de la saison 1 du Sirop.

Ce dernier épisode vous a plu ? Vous pouvez m’aider à le faire connaitre en le partageant avec vos copains entrepreneurs ou dirigeants. Vous permettez ainsi à de futurs auditeurs de découvrir le Sirop.

Et pour soutenir encore un peu plus ce podcast, laissez un commentaire, des étoiles sur Apple Podcast.

Je vous donne rendez-vous dans 15 jours pour un nouvel épisode du Sirop !

Cet épisode vous a inspiré

  1. Merci Frédérique de m'avoir fait découvrir vos podcasts, très instructif. Je retiens la planification à la minute. Certainement très efficace passé le premier temps pour comprendre comment évaluer la longueur des taches et anticiper les imprévus.

A votre tour ! Envie de laisser un commentaire ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A écouteZ également

La newsletter

Découvrir dans votre boîte mail le dernier épisode et les coulisses du Sirop

Retrouvez le sirop sur :

Le sirop - 2021
Site réalisé par Carmine Benard | Studio Carmine
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram